La révolution industrielle « cognitive », source de gains de productivité de la supply chain
Après la révolution industrielle du XIXème siècle, permettant le démarrage d’une ère où les tâches manuelles répétitives effectuées jusque-là par les hommes ont commencé à être remplacées par des outils mécaniques, Erik Brynjolfsson, économiste professeur à la Business School du MIT(Massachusetts Institute of Technology), évoque l’émergence depuis quelques années d’une seconde révolution industrielle basée cette fois sur la « mécanisation du travail cognitif ».
Cette nouvelle ère, permise par les dernières capacités technologiques (commande vocale, auto remplissage de documents, Google glass…), représente selon Brynjolfsson un très important gisement de gain de productivité encore inexploité pour les entreprises.
Toutefois, trois freins majeurs demeurent :
- Le premier concerne le délai d’intégration des nouvelles technologies en entreprise : entre 5 et 7 ans sont en effet nécessaires selon le MIT pour qu’une entreprise adapte ses processus et son organisation à une technologie.
- Le deuxième, peut-être plus étonnant, consiste dans le fait qu’une entreprise prospère est moins enclin à revoir en profondeur son utilisation de la technologie qu’une entreprise en crise. Cette dernière a en effet plus tendance à se questionner sur les sources d’optimisation de ses tâches à faible valeur ajoutée que ses concurrentes mieux portantes.
- Enfin, il ne faut pas négliger la résistance aux changements de certains collaborateurs qui constitue également un frein potentiellement bloquant.
Les entreprises capables de s’adapter plus rapidement que les autres, notamment en ayant une recherche active et continue de l’utilisation des nouvelles technologies dans le management de leur Supply Chain, peuvent ainsi gagner en prospérité et en positionnement concurrentiel.
Pensez-vous que votre Supply Chain est entrée dans l’ère industrielle cognitive ?
Auteur : Nicolas Récapet
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