Localisation des trains en temps réel : 3 scénarios possibles
L’aléa est une partie intégrante du service de transport : origines naturelles (météo très influente pour l’aérien) ; humaines (interactions avec les autres transporteurs) ou techniques (défauts matériels ou d’approvisionnement). Travailler dans les transports consiste à traiter ces aléas et cela se traduit notamment par la diffusion d’un maximum d’informations pour permettre d’aider acteurs et clients, à se coordonner, s’organiser, se projeter tant pour des situations prévisibles qu’exceptionnelles.
La localisation des trains en temps réel est donc un sujet majeur pour tous les acteurs du ferroviaire sur toute la chaîne de valeur et ceci tant pour les entreprises relatives au transport de marchandises (FRET) que pour les voyageurs.
Trois techniques pourraient être utilisées pour localiser les trains sur le Réseau Ferré National (RFN).
1- La première serait d’exploiter les relevés issus de la sécurité (les circuits de voie) : chaque train traversant un réseau ferré court-circuite un circuit de voie (on parlera de « shunter ») de son canton révélant ainsi sa position. Cette information est malheureusement volumineuse et complexe à diffuser. De la même façon, des capteurs de passage sont distribuées sur le RFN, ce sont eux qui remontent actuellement les informations pour la diffusion des horaires aux passagers (en gare ou sur internet).
2- Une autre famille de techniques consiste non pas à surveiller un endroit particulier du réseau mais à équiper les trains de capteurs de position. Par exemple, une bonne partie des trains sont équipés de GPS mais aussi de mobiles GSM-R (réseau téléphonique dédié au ferroviaire) qui peuvent donner leur positions
3- Enfin, pour les voyageurs, on peut utiliser des techniques collaboratives. Les passagers étant de plus en plus équipés de smartphones connectés à internet, on imagine des systèmes de récupérations de données pour localiser les trains ou bien donner l’occupation des rames.
Cereza accompagne RFF (Réseau Ferré de France) sur plusieurs projets de consolidation des informations de localisation et sur la diffusion de ces informations. Ces informations renforcent la communication entre les acteurs et participent à l’amélioration des processus : notamment pour la gestion des situations perturbées et la communication aux entités extérieures (police, pompiers etc.).
Récemment, les entreprises ont compris l’intérêt réciproque d’une stratégie d’ouverture des données qui étaient auparavant considérées comme privées, c’est tout l’enjeu de l’Open Data, c’est-à-dire, la fourniture d’un ensemble de services internet de diffusion des données (on notera notamment la SNCF : http://data.sncf.com/ ; la RATP : http://data.ratp.fr/ ou encore les Vélib’ https://developer.jcdecaux.com/#/home).
La combinaison de ces techniques de localisation et de leur diffusion par les entreprises de transport, mais aussi de composants logiciels libres (pour la cartographie : http://openstreetmap.fr/) ont permis l’émergence de projets innovants, conduits par des particuliers ou des professionnels et qui bénéficient à tous (http://www.raildar.fr).
@ suivre de près !
Auteur : S.E.
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