L’interopérabilité ferroviaire en Europe, bientôt une réalité grâce aux STI
L’évolution historique des différents pays d’Europe a engendré un morcellement du réseau ferré européen, sur le plan technique comme réglementaire. Les barrières virtuelles ainsi créées sont aujourd’hui autant de freins à une circulation libre des convois transfrontaliers, qu’il s’agisse de transport de passagers ou de marchandises.
Depuis plusieurs années, l’Europe se soucie de la question de l’interopérabilité ferroviaire, nécessaire à l’élaboration d’un réseau dans lequel la concurrence puisse s’installer librement. Elle définit ainsi l’interopérabilité comme « l’aptitude d’un système ferroviaire à permettre la circulation sûre et sans rupture de trains en accomplissant les performances requises pour ces lignes […] ».
Les problématiques concernées par l’interopérabilité sont nombreuses. On citera à titre d’exemples la sécurité, la signalisation, l’écartement des voies, les systèmes électriques, la longueur des trains, le contrôle des produits transportés, les horaires…
La création de la European Railway Agency (ERA) en 2004 a permis l’élaboration de Spécifications Techniques d’Interopérabilité (STI), applicables à l’ensemble du réseau ferré Européen. Celles-ci prévoient notamment la normalisation des échanges entre les différents acteurs ferroviaires.
En décembre 2005, la Commission Européenne a ainsi publié les premières STI dites ‘TAF’ (Telematic Applications for Freight) s’appliquant au trafic Fret. Outre la normalisation des différents échanges entre entreprises ferroviaires, gestionnaires de sites (gare/relais) et gestionnaires d’infrastructures, celles-ci proposent des solutions techniques d’interfaçage et vont jusqu’à décrire les processus métiers afférents. L’impact pour les parties prenantes et donc considérable.
Le planning de déploiement associé est également ambitieux et prévoit, à l’échelle Européenne, une mise en place échelonnée des différents messages entre 2014 et 2018 – exception faite des identifiants trains prévus pour 2021. Outre un léger retard prévisionnel dans la mise en place de fichiers de références (établissement de codes lieux, pays et entreprises), le planning de mise en œuvre (Master Plan) des STI TAF envisagé par RFF et transmis à l’Europe est en concordance avec la cible européenne proposée.
Cereza est pour sa part directement impliqué dans la démarche à travers son outil de gestion sécuritaire et de production « Rail Cube », déployé dans de nombreux pays Européens. La société travaille donc d’ores et déjà activement à la mise en place des premiers messages STI, qui devraient voir le jour courant 2014.
De par son implication dans divers projets ferroviaires français et européens, chez Réseau Ferré de France (RFF), Thalys, Eurostar, VFLI ou encore Fret SNCF, Cereza accompagne cette libéralisation en même temps que la modernisation des organismes ferroviaires.
Auteur : A.B.
Sources :
http://www.rff.fr/fr/le-reseau/l-europe-ferroviaire/la-construction-de-l-europe
http://www.era.europa.eu/Core-Activities/Interoperability/Pages/TechnicalSpecifications.aspx
Envoyer un commentaire
Rejoignez la discussion ?contribuez!