Nouveau couac pour Fyra
Le successeur des trains à grandes vitesse Fyra vient d’annoncer le retrait provisoire de 18 locomotives suite à des problèmes de pantographes. Les voyageurs se retrouvent à nouveau pénalisés.
Inauguré le 9 décembre 2012, Fyra proposait des liaisons entre la Belgique et les Pays-Bas via les nouvelles lignes à grande vitesse belges et néerlandaises. Afin de pouvoir circuler jusqu’à 250km/h, NS Hispeed et la SNCB, les deux exploitants du service, avaient retenu l’automotrice V250 de l’italien AnsaldoBreda
L’automotrice V250 surnommée « bec de canard »
Une série de problèmes est venue contrarier Fyra dès son lancement, l’obligeant à arrêter son service quelques semaines plus tard, le 18 janvier 2013 :
- Nouveau venu dans le monde du transport ferroviaire international à grande vitesse, AnsaldoBreda n’avait finalement pu livrer qu’une partie de la commande (9 rames sur 19),
- Malgré un hiver relativement normal, la fiabilité du matériel se révéla faible et obligea des suppressions de trains avec des reports voyageurs sur les Thalys,
- Enfin, le Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer (SSICF) interdit la circulation des Fyra suite à la découverte d’un capot d’automotrice sur une voie.
En attendant que des accords soient signés avec le constructeur italien, un service national a été maintenu au Pays Bas sous la désignation Intercity Direct (trains circulant sur LGV à 160km/h au lieu de 250).
Malheureusement, nouveau coup dur pour les voyageurs néerlandais ! Après avoir vu leur temps de parcours inchangé, ils sont désormais détournés sur des lignes classiques avec un temps de parcours plus long. En effet, les 18 locomotives utilisées ont révélé des problèmes sur le pantographe obligeant un rappel du matériel et l’utilisation de locomotives de remplacement, non aptes sur LGV.
En espérant pour les voyageurs que cette mésaventure ne reste qu’un épiphénomène comparé à l’échec du Fyra à grande vitesse…
Note : le mois dernier, NS Hispeed a trouvé un accord avec le constructeur italien AnsaldoBreda. Toutes les rames V250 retourneront en Italie et la NS récupèrera 125 millions d’euros. L’accord ne clôt pas le dossier belge. En effet, parmi les rames livrées, aucune n’appartenait à la SNCB. La société belge réclame 27 millions d’euros de dommages et intérêts.
Auteur : J.G.
Envoyer un commentaire
Rejoignez la discussion ?contribuez!